L’architecture et la pâtisserie. Voilà deux mondes, deux notions, deux disciplines bien différentes… A priori ! Car leurs points communs sont bien plus nombreux qu’il n’y paraît.
On peut tout d’abord considérer le processus créatif comme similaire. Tout part d’une idée, d’un concept, d’un croquis, de recherches sur les matériaux ou encore de maquettes.
L’architecture défie les lois de la gravité. N’est-il pas de même avec les sculptures en chocolat ou en sucre réalisées par des artistes pâtissiers ? A l’image d’Antonin Carême, considéré comme le premier chef cuisinier de l’histoire et qui se plongea dans les traités d’architecture pour étudier les perspectives ou encore la structure et les forces. Il était obsédé par la symétrie et les proportions lorsqu’il réalisait ses pièces montées (les fameux croquembouches). Pour lui, le visuel était aussi important que le goût. Comme un architecte aime que son œuvre soit aussi belle qu’utile.
Une pâtisserie n’est-elle pas un ouvrage architectural comestible à petite échelle avec ses différents éléments structuraux agencés entre eux ?
On retrouve en fondations les éléments croquants tel un sablé ou un croustillant. Puis les étages et l’enveloppe qui apportent protection et esthétique à l’ensemble.
On joue avec les textures, les formes, les sens, telle une véritable balade architecturale.
Aujourd’hui, la pâtisserie évolue avec son temps tout comme l’architecture avec des réflexions sur l’écologie, l’utilisation de matières premières locales ou encore les techniques de construction comme l’impression 3D.
Voilà sans doute pourquoi mes deux passions s’entendent à merveille dans mes créations. Elles se répondent, se complètent. Et me permettent d’imaginer des pâtisseries aussi créatives que minimalistes, avec parfois un grain de folie !